Jean-Jacques Goldman n'est pas seulement un grand nom de la chanson. Il est aussi un enfant d'immigrés juifs devenu la personnalité préférée des Français, un artiste engagé après la mort des utopies, un artisan au coeur des industries culturelles, un homme en rupture avec les codes virils. Le succès n'a affecté ni sa droiture ni son humilité.
Pour exister, Goldman a dû composer avec les règles de son temps, mais il a fini par composer lui-même l'air du temps, les chansons que les filles écoutaient dans leur chambre, les tubes sur lesquels tous les jeunes dansaient, les hymnes des générations qui se pressaient à ses concerts.
Et puis, au sommet de la gloire, l'hyperstar a choisi de se retirer. Dans la folie des réseaux sociaux, son invisibilité le rend étrangement visible. À force d'absence, et parce qu'il n'a jamais été aussi présent, Goldman est devenu un mythe.
Ce livre retrace le parcours d'un artiste exceptionnel, tout en racontant nos années Goldman.
L'impératif de dignité s'est imposé ces dernières années au coeur de nombreux mouvements (des Printemps arabes à Black Lives Matter) et débats de société (discriminations, travail, condition animale...). Mais simultanément les atteintes à la dignité se sont multipliées dans les institutions et les pratiques sociales (hôpitaux, EHPAD, prisons...). La promesse de dignité que la modernité annonçait semble ainsi avoir été trahie de façon répétée.
Face à cette menace d'un « devenir indigne » de nos sociétés, Cynthia Fleury pose les jalons d'une clinique de la dignité, pour établir un diagnostic philosophique et des solutions thérapeutiques au chevet des « vies indignes ». Convoquant aussi bien les écrits de James Baldwin, les théories du care ou les approches postcoloniales, cet essai invite à ne pas se résigner à l'inaction ou à la déploration. Il appelle à refonder le concept de dignité à partir de ses marges.
Passée au crible de la psychanalyse, de la littérature et des sciences sociales, l'exigence de dignité retrouve toute son actualité, et sa radicalité. Cette réflexion signe ainsi l'ouverture d'un nouvel agir politique, entièrement dédié à la reconquête d'une dignité en action à l'âge de l'anthropocène.
Cet essai est discuté et prolongé par une contribution inédite de Claire Hédon, Défenseure des droits, et par les regards de Benoît Berthelier, Benjamin Lévy et Catherine Tourette-Turgis.
Qui vote pour qui et pourquoi ? Comment la structure sociale des électorats des différents courants politiques en France a-t-elle évolué de 1789 à 2022 ? En s'appuyant sur un travail inédit de numérisation des données électorales et socio-économiques des 36 000 communes de France couvrant plus de deux siècles, cet ouvrage propose une histoire du vote et des inégalités à partir du laboratoire français.
Au-delà de son intérêt historique, ce livre apporte un regard neuf sur les crises du présent et leur possible dénouement. La tripartition de la vie politique issue des élections de 2022, avec d'une part un bloc central regroupant un électorat socialement beaucoup plus favorisé que la moyenne - et réunissant d'après les sources ici rassemblées le vote le plus bourgeois de toute l'histoire de France -, et de l'autre des classes populaires urbaines et rurales divisées entre les deux autres blocs, ne peut être correctement analysée qu'en prenant le recul historique nécessaire. En particulier, ce n'est qu'en remontant à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, à une époque où l'on observait des formes similaires de tripartition avant que la bipolarisation ne l'emporte pendant la majeure partie du siècle dernier, que l'on peut comprendre les tensions à l'oeuvre aujourd'hui. La tripartition a toujours été instable alors que c'est la bipartition qui a permis le progrès économique et social. Comparer de façon minutieuse les différentes configurations permet de mieux envisager plusieurs trajectoires d'évolutions possibles pour les décennies à venir.
Une entreprise d'une ambition unique qui ouvre des perspectives nouvelles pour sortir de la crise actuelle. Toutes les données collectées au niveau des quelques 36 000 communes de France sont disponibles en ligne en accès libre sur le site unehistoireduconflitpolitique.fr, qui comprend des centaines de cartes, graphiques et tableaux interactifs auxquels le lecteur pourra se reporter afin d'approfondir ses propres analyses et hypothèses.
La rhétorique est partout. Dans les discours politiques comme dans les spots publicitaires. Dans les réunions professionnelles comme dans les dîners de famille. Dans les entretiens d'embauche comme dans les rendez-vous galants. Pas un jour ne passe sans que nous ayons à défendre une idée, un projet, un produit ; et à nous protéger contre d'éventuelles fourberies. Que cela nous plaise ou non, convaincre est un pouvoir. À nous d'apprendre à le maîtriser.
Et de savoir y résister.
Car la rhétorique n'est ni innée, ni inexplicable. Elle repose sur une technique, obéit à des règles, mobilise des procédés, des stratagèmes, des outils. Dans ce traité accessible et concret, ponctué d'exemples et de cas pratiques, Clément Viktorovitch nous en révèle tous les secrets. Au fil des pages, il nous montre comment produire et décrypter les discours, mener les débats et les discussions, déjouer les manipulations.
L'art de convaincre est un pouvoir trop grand pour ne pas être partagé !
« Les questions économiques sont trop importantes pour être laissées à une petite classe de spécialistes et de dirigeants. La réappropriation citoyenne de ce savoir est une étape essentielle pour transformer les relations de pouvoir. » T. P.
En présentant l'évolution en longue durée des inégalités entre classes sociales dans les sociétés humaines, Thomas Piketty propose une perspective nouvelle sur l'histoire de l'égalité. Il s'appuie sur une conviction forte forgée au fil de ses recherches : la marche vers l'égalité est un combat qui vient de loin, et qui ne demande qu'à se poursuivre au xxie siècle, pour peu que l'on s'y mette toutes et tous.
« On dit que les territoires nous façonnent. J'avais dix ans quand j'ai compris que le dérèglement climatique menaçait mon univers entier, et toutes mes histoires de famille, dont les glaciers renferment le souvenir. » Camille Étienne a grandidans un espace en voie de disparition. Dans un de ces lieux où le danger estdéjà réel, concret.
Face à un effondrement d'une telle ampleur, il est aisé de sombrer dans laparalysie. Mais, nous dit-elle, « notre impuissance est une construction qui ne nous appartient pas », et qui sert ceux qui exercent et jouissent pleinement deleur pouvoir.
Dans cet essai, Camille Étienne identifie les mythes qui nous entravent : éco-anxiété, fracture générationnelle, déclic, fausses peurs. Les paniques morales n'ont qu'un dessein : nous distraire de la peur qui devrait nous habiter et pourrait nous pousser à désobéir, ralentir ou cesser de coopérer.
Camille Étienne défend une écologie libératrice, portée par une puissance collective et démocratique. L'inertie est une légende, et la potentialité d'un soulèvement en est la preuve.
Lors du décès d'une tante sans descendance, Annette Wieviorka réfléchit aux traces laissées par tous les êtres disparus qui constituent sa famille, une famille juive malmenée par l'Histoire. Il y a le côté Wieviorka et le côté Perelman. Wolf, l'intellectuel yiddish précaire, et Chaskiel, le tailleur taiseux. L'un écrit, l'autre coud. Ils sont arrivés à Paris au début des années 1920, en provenance de Pologne. Leurs femmes, Hawa et Guitele, assument la vie matérielle et celle de leurs enfants.
Dans un récit en forme de tombeaux de papier qui font oeuvre de sépultures, l'historienne adopte un ton personnel, voire intime, et plonge dans les archives, les généalogies, les souvenirs directs ou indirects. Par ces vies et ces destins recueillis, on traverse un siècle cabossé, puis tragique : d'abord la difficile installation de ces immigrés, la pauvreté, les années politiques, l'engagement communiste ou socialiste, le rapport complexe à la religion et à la judéité, puis la guerre, les rafles, la fuite ou la déportation - Paris, Nice, la Suisse, Auschwitz - et enfin, pour certains, le difficile retour à la vie marqué par un autre drame.
Tout l'art consiste ici à placer le lecteur à hauteur d'hommes et de femmes désireux de bonheur, de joie, de liberté, bientôt confrontés à l'impensable, à l'imprévisible, sans certitudes ni connaissances fiables au moment de faire des choix pourtant décisifs. C'est ainsi que des personnages très attachants et un monde disparu retrouvent vie, par la grâce d'une écriture sensible et précise.
Réunissant plus de deux cents cinquante chercheuses et chercheurs issus du monde entier, ce livre nous invite à regarder la colonisation française en face, avec les yeux des colonisés et des colonisateurs. Les meilleurs spécialistes mettent à notre disposition une connaissance profondément renouvelée de la domination coloniale, de ses formes parfois surprenantes, de ses effets dévastateurs, de ses limites longtemps ignorées, ainsi que de ses rémanences actuelles.
Dans une époque tout entière dominée par les questionnements identitaires et les affrontements mémoriels, ce livre collectif restitue de manière lucide, accessible et passionnante, la grande diversité et la complexité des situations coloniales en Afrique, en Asie, en Océanie et dans les Amériques.
De la colonisation est née une histoire à la fois riche et violente, tissée d'innombrables échanges, qui fait de nous ce que nous sommes. Colonisés et colonisateurs ont été à la fois liés et transformés à jamais par cette expérience qui retrouve ici toute sa place - à bien des égards centrale - dans l'histoire de France.
Pour déjouer les évidences et répondre aux interrogations contemporaines, cet ouvrage part du présent et remonte le fil du temps jusqu'aux sources méconnues du passé dit « précolonial ». En inscrivant le fait colonial français dans le temps long - du XXIe au XVe siècle - des relations entre la France et le reste du monde, cette histoire globale en appréhende les continuités, les ruptures et les singularités. Ainsi peut-être comprendrons-nous mieux qui nous sommes.
Direction : Pierre Singaravélou.
Coordination : Arthur Asseraf, Guillaume Blanc, Yala Kisukidi, Mélanie Lamotte.
Aujourd'hui, en Europe, le jaune est une couleur discrète, peu présente dans la vie quotidienne et guère sollicitée dans le monde des symboles. Il n'en a pas toujours été ainsi. Les peuples de l'Antiquité voyaient en lui une couleur presque sacrée, celle de la lumière, de la chaleur, de la richesse et de la prospérité. Les Grecs et les Romains lui accordaient une place importante dans les rituels religieux, tandis que les Celtes et les Germains l'associaient à l'or et à l'immortalité. Le déclin du jaune date du Moyen Âge qui en a fait une couleur ambivalente. D'un côté le mauvais jaune, celui de la bile amère et du soufre démoniaque (signe de mensonge, d'avarice, de félonie, parfois de maladie ou de folie). C'est la couleur des hypocrites, des chevaliers félons, de Judas et de la Synagogue. L'étoile jaune de sinistre mémoire trouve ici ses lointaines racines. Mais de l'autre côté il y a le bon jaune, celui de l'or, du miel et des blés mûrs (signe de pouvoir, de joie, d'abondance). À partir du XVIe siècle, la place du jaune dans la culture matérielle ne cesse de reculer. La Réforme protestante puis la Contre-Réforme catholique et enfin les « valeurs bourgeoises » du XIXe siècle le tiennent en peu d'estime. Même si la science le range au nombre des couleurs primaires, il ne se revalorise guère et sa symbolique reste équivoque. De nos jours encore, le jaune verdâtre est ressenti comme désagréable ou dangereux ; il porte en lui quelque chose de maladif ou de toxique. Inversement, le jaune qui se rapproche de l'orangé est joyeux, sain, tonique, bienfaisant, à l'image des fruits de cette couleur et des vitamines qu'ils sont censés contenir.
Qui de mieux que Nathalie A. Cabrol pour faire le point dans un essai vivant et didactique sur l'une des questions les plus profondes de l'humanité : sommes-nous seuls dans l'Univers ? La directrice scientifique du centre SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence, « Recherche d'intelligence extraterrestre ») aborde tour à tour l'exploration de notre système solaire, la recherche des exoplanètes, celle des signaux extraterrestres et les types de civilisations ou vies qu'on espère y trouver. L'astrobiologiste nous invite à participer à cette odyssée extraordinaire que nous vivons actuellement, et dont les images du télescope James-Webb ne sont qu'un infime reflet. Avec 300 millions d'exoplanètes dans la zone habitable de notre galaxie, penser que nous sommes seuls est une « absurdité statistique ». Dès lors nous sommes pris d'un vertige devant l'ampleur de certaines révélations. De Titan à la planète 55-Cancer-e, de l'équation de Drake au paradoxe de Fermi, des typologies de niveaux de civilisations extraterrestres à la théorie de Gaïa, c'est tout un monde inconnu qui s'ouvre à nous.
Un livre stimulant et accessible dans la lignée de Poussières d'étoiles de Hubert Reeves. Une invitation au voyage d'un nouveau genre, à la recherche d'une vie ailleurs dans l'Univers dont « l'absence de preuves n'est pas la preuve de l'absence », selon les mots de Carl Sagan.
Tout commence le jour où Sophie Amundsen, une jeune fille de quinze ans, trouve dans sa boîte une lettre qui lui est adressée, et sur laquelle n'est inscrite qu'une seule phrase : «Qui es-tu ?». Une seconde enveloppe lui parvient, et à l'intérieur un nouveau petit mot : «d'où vient le monde ?». L'expéditeur de ces lettres reste un mystère, mais les questions posées intriguent Sophie. C'est le début d'une étrange correspondance qui va plonger la jeune fille en quête de réponses dans une longue visite des principales figures de la philosophie...
Ce roman initiatique a conquis des millions de lecteurs à travers le monde. Sans doute parce que Le monde de Sophie ne donne pas de réponses pré-fabriquées mais parce qu'il pose des questions, de vraies questions.
Le glyphosate, mieux connu sous le nom commercial Roundup, est bien plus qu'un produit toxique et cancérogène destiné à se débarrasser des mauvaises herbes. C'est la pierre angulaire d'un système économique et industriel qui permet et encourage un certain usage du monde et du vivant - une culture intensive d'OGM à moindres frais -, et qui, ainsi, fait de la politique sans le dire.
Les histoires de ce livre ne sont pas des faits isolés. Repas insuffisants, équipes réduites, bébés maltraités et pression sur les salariés sont les premiers symptômes d'un système à la dérive. Le désengagement des pouvoirs publics, conjugué à la volonté de créer des places coûte que coûte, a ouvert la voie à de nouveaux acteurs privés en quête effrénée de profits.
Les crèches sont aujourd'hui une industrie qui pèse 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires. Adossés à des fonds d'investissement, des groupes privés se sont taillé des empires. Ils gèrent des milliers de berceaux et leurs fondateurs se sont hissés parmi les plus grandes fortunes de France.
Derrière les brochures aux couleurs pastel et les promesses de pédagogies innovantes ou de repas bio se découvrent pourtant une réalité où le bien-être des enfants n'est pas toujours la priorité. Les employées sont sommées de travailler à la chaîne, de minuter chaque changement de couche. Parfois peu formées et souvent sous-payées, elles font, comme les bébés, les frais de l'exigence de rentabilité, à coup d'heures sup' pour combler les postes vacants si nécessaire. On optimise plutôt que d'accueillir.
Auxiliaires de puériculture, directrices de crèches, cadres de grands groupes, parents... Mathieu Périsse et Daphné Gastaldi ont recueilli des centaines de témoignages. Ils racontent un secteur bouleversé par vingt ans de marchandisation de la petite enfance. Et questionnent : les crèches sont-elles un business comme un autre ?
Daphné Gastaldi et Mathieu Périsse sont journalistes d'investigation, au sein du collectif We Report.
Pourquoi les adultes s'autorisent-ils à dénigrer, moquer, discréditer quotidiennement la parole des enfants et des adolescents ? Qu'auraient-ils à perdre à les prendre au sérieux ? La vérité qui sort de leur bouche nous ferait-elle si peur ? L'infantisme - cette discrimination à l'encontre des mineurs, fondée sur la croyance qu'ils appartiennent aux adultes et qu'ils peuvent, voire qu'ils doivent, être contrôlés - est omniprésente dans nos sociétés ; Greta Thunberg en est le triste symbole sur la scène internationale. Pourtant, nous n'avons pas encore pris conscience de ce fléau. Désigner l'infantisme est l'étape indispensable pour amorcer le changement de comportement qui s'impose à notre société. Car elle a tout à gagner, y compris économiquement, à sortir de l'infantisme.
Certains ouvrages ont enchanté des générations de lecteurs, transformé nos connaissances, posé les fondements d'un monde nouveau. D'autres au contraire se sont révélés odieux ou nocifs. Aux uns et aux autres sont consacrées des thèses et des études savantes. Il existe en revanche des livres dont on ne parle jamais, des livres « ordinaires », certes bien plus nombreux mais qui peu de temps après leur parution tombent dans l'oubli.
C'est sur l'un de ces livres discrets que se penche aujourd'hui Michel Pastoureau. À dire vrai, s'il est quelque peu oublié, il n'est pas totalement anodin puisqu'il s'agit de sa première publication, La Vie quotidienne au temps des chevaliers de la Table Ronde, parue chez Hachette, dans une collection célèbre, en 1976. Elle était consacrée à la légende arthurienne et à la société chevaleresque des XIIe et XIIIe siècles. Raconter aujourd'hui l'histoire de cet ouvrage de jeunesse est pour l'auteur l'occasion d'évoquer un certain nombre de souvenirs, de rendre une dernière visite au roi Arthur, et surtout de faire oeuvre historiographique. Que signifiait alors publier un premier livre ? Comment un jeune historien inconnu pouvait-il affronter les moeurs étranges de l'édition française ? Quel était alors le statut de la vulgarisation historique ? Et qu'est-elle devenue aujourd'hui ?
Ce volume contient l'intégralité du texte des Mythologies et environ 120 illustrations.
Parues en 1957, les Mythologies de Roland Barthes constituent un cas à part dans l'édition : depuis plus de cinquante ans, elles ont eu des centaines de milliers de lecteurs ; attachées à saisir une époque, elles n'ont pourtant pas pris une ride. Bref, les Mythologies sont désormais inscrites dans notre patrimoine littéraire.
Pourquoi illustrer les Mythologies ? Avant tout parce que leur objet est très souvent visuel. On sait l'intérêt que Barthes portait à la photographie. Son regard sur la presse (Paris-Match, Elle), la publicité, etc. est tout aussi omniprésent dans le livre. Ce volume entend donc donner à voir l'univers visuel de Barthes, le texte caché en quelque sorte.
Le résultat est fort, surprenant, parfois drôle.
« Tu aspires sans doute, ami lecteur, à une vie réussie. Non pas nécessairement à réussir dans la vie, mais à mener une existence bonne et heureuse. Depuis toujours, partout dans le monde, des hommes et des femmes nourrissent cette aspiration et travaillent à la mettre en oeuvre. Tous estiment que ce qui donne sens à notre vie, c'est de grandir en humanité. Je suis pour ma part convaincu que cet idéal philosophique de sagesse reste l'objet d'une quête on ne peut plus actuelle, car nous ne sommes pas sur terre seulement pour assurer notre sécurité matérielle, nous divertir et consommer ».
Comment être soi et s'accorder au monde ? Devenir plus aimant et vertueux ? Trouver le chemin de la libération intérieure ? Grandir dans la joie et trouver la sérénité ? Autant de questions auxquelles Frédéric Lenoir, lui-même en quête de sagesse depuis l'adolescence, répond avec sincérité et simplicité, nous conduisant à sa suite sur les traces de ses inspirateurs, tels Épicure, Epictète, le Bouddha, Tchouang-tseu, Montaigne, Spinoza ou Etty Hillesum, s'inspirant même de la sagesse des enfants.
Un livre lumineux et dense comme la sagesse.
Ce livre est né d'une conviction forte sur laquelle s'est créé Mediapart il y a maintenant quinze ans : le journalisme, ce n'est pas avoir des opinions ; c'est avant tout un métier, un artisanat, qui consiste à trouver et exposer des faits permettant d'éclairer le débat public. Pour y parvenir, rien de tel que l'enquête, son temps long, sa méthode et ses rudesses. L'ouvrage reprend, synthétise et approfondit quinze enquêtes emblématiques, qui ont forgé l'ADN du journal et dont les échos ont marqué durablement la société. La rédaction dévoile ici les coulisses de ces enquêtes exceptionnelles, mais en mesure aussi l'impact, qu'il soit politique, institutionnel, législatif, sociétal, fiscal, etc. Quel a été le déclencheur de ces investigations ayant fait tomber des ministres, trembler des présidents et qui ont déstabilisé de grandes entreprises ? Quels doutes ont traversé les journalistes pendant leurs recherches ? Quels obstacles a-t-il fallu surmonter ? Comment faire face aux campagnes de communication hostiles que la rédaction doit souvent affronter ? Toutes ces enquêtes contiennent des informations qui n'auraient jamais été connues du public sans le travail de Mediapart.
Sous la direction de Fabrice Arfi et Michaël Hajdenberg, coresponsables du pôle Enquête de Mediapart.
Les 15 enquêtes de ce livre ont été sélectionnées à partir d'un sondage en ligne où les participants ont pu voter, parmi 100 propositions, pour celles qu'ils voulaient voir publiées.
Loin d'être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu'il est urgent de transformer.
Dans cet essai d'économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l'une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n'avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités, créer de l'emploi, financer les services publics, ou améliorer notre qualité de vie. Au contraire, cette obsession moderne pour l'accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l'effondrement écologique.
Entre produire plus, et polluer moins, il va falloir choisir. Choix facile car une économie peut tout à fait prospérer sans croissance, à condition de repenser complètement son organisation.
C'est le projet de ce livre. Explorer le chemin de transition vers une économie de la post-croissance.
Une enquête implacable sur la compromission avec l'extrême droite de toute une génération d'écrivains français.
Celui qui a poignardé Salman Rushdie le 12 août 2022 à New York n'était pas né en 1989, lorsque l'ayatollah Khomeiny lançait une fatwa condamnant à mort l'auteur des Versets sataniques. Que s'est-il passé d'irrévocable avec ce roman pour que trente-trois ans plus tard, l'acharnement continue ? Pourquoi un écrivain est-il devenu le bouc émissaire de la confrontation identitaire entre L'islam et l'Occident ? La réplique ici est de donner à lire une oeuvre qui va plus loin que le blasphème.
Nous vivons désormais dans une vallée oubliée, mi-française mi-italienne, une vallée à l'entre-deux, à l'entre-droit et devoir, où la compassion devient répressible, où le droit s'oppose à une morale, où la morale s'impose au pouvoir. Mais où nous avons créé une utopie capable de résister.
L'Histoire mondiale de la France a été le livre-événement de l'année 2017.
Le projet était fort et reste d'une actualité brûlante : face aux crispations identitaires qui dominent le débat public, comment défendre une conception ouverte et pluraliste de l'histoire ? Et faut-il pour cela abandonner l'objet « Histoire de France » aux récits simplificateurs ? À ces questions, les historiennes et historiens engagés dans cette aventure éditoriale ont tenté d'apporter des réponses simples et concrètes. Elles tiennent dans la forme même du livre : une histoire de France, de toute la France, en très longue durée, qui mène de la grotte Chauvet aux événements de 2015. Une histoire qui ne s'embarrasse pas plus de la question des origines que de celle de l'identité, mais prend au large le destin d'un pays qui n'existe pas séparément du monde qu'il prétend même parfois incarner tout entier.
Ce livre qui a fait date est ici proposé avec plus de 150 illustrations originales et quinze nouvelles dates (de l'empereur Julien au génocide des Tutsi, en passant par Shakespeare et le Débarquement). Dans l'esprit du projet, elles viennent enrichir la lecture complètement renouvelée et pleine de surprises de l'histoire de France qui a fait son succès populaire.
Voici donc une nouvelle version d'un livre de référence pour tous les lecteurs : en texte et en images. Elle est servie par une maquette élégante et aérée qui offre un grand confort de lecture et une bonne place aux illustrations.