La nouvelle invasion russe de l'Ukraine en février 2022 a remis les cartes à la une de l'information. Elles nous rappellent la position centrale de l'Ukraine, carrefour entre deux mondes, celui de l'Union européenne et celui de Vladimir Poutine : nous voici entraînés dans une guerre de territoires et de valeurs.
De la pandémie de Covid-19 au retour de la guerre au coeur de l'Europe, nous mesurons comme jamais nos interdépendances : climat, santé, énergies, alimentation, défense... Dans les années 2020, nul ne peut ignorer le reste du monde. La géopolitique est l'affaire de tous.
Dans un format entièrement renouvelé, mêlant cartes, infographies et photographies, regards universitaires et journalistiques, le Dessous des cartes décrypte les grandes évolutions de notre époque. Il vous emmène, continent par continent, dans 28 destinations qui racontent les bouleversements géopolitiques en cours.
Jeanne du Barry (1745-1793) est une énigme. On l'a enfermée dans une légende noire. On en a fait la dernière maîtresse, surgie des bas-fonds, d'un vieux roi jouisseur et décrié. Une honte et un scandale. Il faut aller aux sources pour s'apercevoir de la place capitale qu'elle a occupée à une époque de quasi-perfection des arts, en pleine crise de l'absolutisme monarchique, dans les dernières années du règne de Louis XV. On l'a réinventée pour mieux discréditer le roi, elle s'est réinventée pour oublier les incertitudes de sa naissance. Son existence tient tout à la fois du jeu de piste et de l'enquête policière. Avec elle, on corne les pages de certaines questions essentielles d'un siècle qui est aussi celui de la Révolution: l'identité et l'illégitimité, les sentiments et l'ambition, le libertinage et la morale, l'argent et le pouvoir, la place des enfants et l'invention de l'intimité, la puissance de la presse et la formation de l'opinion, la transparence et le secret, le rôle des femmes et la revanche des hommes.
La vie de Jeanne du Barry - son ascension foudroyante, sa fin tragique sur l'échafaud - est un roman. En chercheur d'archives inspiré, en historien accompli, en écrivain talentueux, Emmanuel de Waresquiel ne se contente pas d'en découvrir la part cachée, il en restitue toute l'intelligence et l'émotion. Ce livre est un magnifique portrait de femme. Il se lit comme un thriller.
« Les commencements de la Révolution sont ceux d'une extraordinaire accélération de l'histoire. Les événements s'y bousculent dans un luxe d'acteurs, d'envolées, de confusion et de coups de théâtre. Ce qui s'est passé à ce moment-là n'est intelligible que si l'on restitue les faits dans une séquence fondatrice. ».
Le 17 juin 1789, les députés du tiers état forment l'Assemblée nationale. Le 23 juin, ils refusent de quitter la salle du Jeu de paume où ils ont juré de donner une constitution à la France.
Ce texte d'Emmanuel de Waresquiel, enrichi d'abondantes sources inédites, change radicalement notre lecture de la Révolution. L'auteur raconte « ses» sept jours tambour battant, en un récit alerte qui se lit comme un roman à suspense.
Des vies en clair-obscur, ainsi pourrait-on résumer le destin des femmes de l'Antiquité grecque. Hydna la plongeuse, Euthymia la magistrate, Phanostratè la pédiatre, Corinne la poétesse ou Nikarétè la vendeuse de rubans : ces femmes et leurs consoeurs participèrent chacune à leur manière à l'histoire des cités.
Les sources anciennes mettent en lumière le rôle des femmes dans des domaines aussi variés que la transmission de la citoyenneté, les transactions financières, le service des dieux, la pratique médicale, l'intendance des gymnases, la vente au détail, l'ascèse philosophique ou le sabotage de navires. Des pans entiers de leur vie ont été éclairés par les recherches récentes portant sur la petite enfance, le sport, le monde du travail, les honneurs publics, l'eugénisme ou le droit de la famille. Dix-huit récits de vie révèlent des destinées façonnées malgré l'ombre omniprésente des structures patriarcales. Des actrices, longtemps cantonnées au second plan, à qui cet ouvrage rend hommage.
L'histoire des Africains-Américains est marquée au fer rouge par l'esclavage, la ségrégation et les violences raciales. Sans oublier les résistances, les victoires remportées dans la douleur et les cultures artistiques d'une richesse inouïe, comme le gospel et le jazz.
De la révolte de Nat Turner en 1831 à l'abolition de l'esclavage en 1865, des lois qui imposent la ségrégation au fameux I Have a Dream de Martin Luther King, du mouvement Black Power à l'élection de Barack Obama jusqu'au slogan « Black Lives Matter », l'auteur analyse les combats, les conquêtes et les espoirs vécus par les Noirs américains depuis deux siècles.
Il a fallu à la Révolution trois jours et deux nuits, du 14 au 16 octobre 1793, pour juger et exécuter Marie-Antoinette. Elle était condamnée d'avance. C'est bien sûr le procès d'une reine, c'est aussi celui d'une étrangère, c'est enfi n celui d'une femme et c'est celui d'une mère.
Tables tournantes, coups frappés dans les murs, fantômes et maisons hantées ont sans cesse fasciné. Mais le spiritisme n'a pas toujours retenu l'attention des chercheurs. Trouble mental pour les uns, superstition pour les autres, comment élever à la dignité d'objet scientifique un tel phénomène ? C'est le pari de Philippe Charlier qui s'attache à nous l'expliquer.
Comment la science a-t-elle tenté d'enregistrer le son des morts, de photographier les fantômes ou les pensées ? Comment le surnaturel est-il devenu, au cours du XIXe siècle, un véritable objet d'étude ? Et surtout, à qui profi tent les revenants et leurs manifestations ?
Dans une enquête inédite, de Rome à Paris, en passant par le Vietnam et l'Écosse, Philippe Charlier interroge les archives et ceux qui refusent de voir la mort comme une inéluctable fin.
« Ne me demandez pas si je suis plus médecin ou plus militaire : ces deux états sont indissociables chez moi. Je suis médecin militaire. » De cette réalité si particulière, Nicolas Zeller parle librement. Cette dualité lui donne accès aux maux du corps autant qu'à ceux de l'âme. Lui, qui a accompagné des soldats en opération et a été confronté au doute, nous emmène côtoyer la violence et la guerre sur tous les théâtres des conflits actuels. Il nous plonge au coeur d'une réflexion cruciale sur le sens de l'engagement. Qu'est-ce qu'un soldat ?
Qui étaient les femmes vikings ? Il n'y a guère d'imaginaire plus viril que celui des Vikings : barbares pillards à la barbe hirsute, grands explorateurs naviguant sur les mers de Scandinavie tandis que, quelque part entre Asgard et le Valhalla, Týr et Odin ourdissent de grands combats. Mais que faisaient les femmes vikings pendant ce temps ? À la croisée des sources historiques, archéologiques et des sagas islandaises, cet ouvrage propose une relecture de la civilisation viking selon un prisme féminin. De la figure de la valkyrie qui décide du sort des guerriers au combat à la fière Guðrún qui venge l'honneur des siens, on découvre une femme viking qui, loin d'être cantonnée aux tâches domestiques, explore, décide, écrit, combat parfois. Chemin faisant, l'imaginaire que nous nous faisons de cette culture s'en trouve profondément modifié. Preuve, s'il en était besoin, que l'histoire ne se fait jamais sans les femmes.
Des grandes invasions à la guerre de Cent Ans, le Moyen Âge est le théâtre d'une intense guerre secrète où toutes les techniques de l'espionnage moderne sont pratiquées : éclairage, écoute des conversations, interception de courriers... Les Vikings sont les premiers à recourir à la reconnaissance et au renseignement pour obtenir l'effet de surprise maximum au cours de leurs raids. Les Normands ne cessent d'avoir recours à l'espionnage pour la sécurité de leur duché ou pour la conquête de l'Angleterre et de la Sicile. En Méditerranée, Byzance dispose d'une solide tradition de l'action clandestine, mise en lumière par les Croisades, grâce à laquelle il parvient à déjouer les complots qui menacent l'empire.
La Tunisie s'est nourrie des influences des civilisations qui l'ont habitée pour rayonner bien au-delà de son territoire. Grâce à cette brillante synthèse, Sophie Bessis nous plonge dans l'histoire riche et singulière de ce pays trois fois millénaire.
De la fière Carthage qui sut tenir tête à Rome à la bouillonnante Ifriqiya médiévale, de la conquête arabe à l'instauration du Protectorat français, du « despotisme éclairé » de Bourguiba aux espoirs déçus de la révolution de 2011, l'auteure nous raconte la construction de la « tunisianité ». Longtemps qualifiée d'exemplaire pour sa sécularisation et les droits accordés aux femmes, initiatrice des « Printemps arabes », la Tunisie reste le symbole d'une démocratie possible, mais vulnérable, en pays arabe.
Que savons-nous des transformations de leur corps ? Quels rôles avaient-elles dans la famille ? Quels étaient leurs tâches quotidiennes, leurs réalisations techniques et leurs talents artistiques ? De quels pouvoirs disposaient-elles ?
De nouvelles découvertes et de nouveaux questionnements rendent enfin visibles ces femmes qui vécurent aux temps lointains de la Préhistoire, de l'aube du Paléolithique jusqu'aux confins de l'âge du fer.
En éclairant sous un angle neuf la vie matérielle, familiale, sociale, religieuse des mondes de la Préhistoire, Claudine Cohen ancre la réflexion actuelle sur la différence des sexes et le statut social des femmes jusque dans la profondeur des millénaires.
La tragédie ouïghoure a surgi récemment et provoqué l'effroi. Pourtant, ses signes avant-coureurs sont ancrés dans l'histoire de ce peuple lointain, aussi riche que méconnue. Qui sait qu'un empire ouïghour bouddhiste et chrétien a jadis traité d'égal à égal avec l'Empire chinois ? Que Mao avait promis l'indépendance aux Ouïghours avant de leur imposer une colonisation brutale dès 1949 ? Voici le récit d'une persécution programmée.
Aujourd'hui, aucun Ouïghour n'est libre. Dans cette enquête édifiante, Laurence Defranoux révèle plus de soixante-dix ans de mise en place progressive de l'engrenage génocidaire. Elle raconte le drame qui a lieu au Xinjiang, entre espionnage totalitaire high-tech et enfermement de plus d'un million d'hommes et de femmes pour « terrorisme » dans des conditions terrifiantes. Elle a étudié le contexte historique, épluché les rapports d'enquête, interrogé des rescapés des camps, des familles de détenus, les chercheurs qui travaillent sur les milliers de documents officiels chinois décrivant la volonté d'éradication totale de la culture, de la langue et de la société ouïghoures. Carrefour de l'Eurasie depuis quatre millénaires, le Xinjiang regorge de ressources naturelles. C'est l'un des points stratégiques des Nouvelles Routes de la soie, une pièce maîtresse du grand « rêve chinois » de Xi Jinping, sur l'autel duquel le Parti a décidé de sacrifier un peuple entier.
À la différence de son encombrante rivale, Agnès Sorel, l'épouse de Charles VII, Marie d'Anjou reste dans l'ombre de l'Histoire. Elle n'est pas la seule. La plupart des souveraines des XIVe et XVe siècles sont tombées dans l'oubli, à l'exception d'Isabeau de Bavière et d'Anne de Bretagne, ancrées dans la mémoire de la « nation France », l'une par le rôle politique qu'elle joua, l'autre par son statut mythifié de dernière duchesse de Bretagne. Or, bien avant Catherine ou Marie de Médicis, ces femmes ont joué un rôle essentiel pour la Couronne, non seulement parce qu'elles portaient les destinées de la dynastie, mais encore parce qu'elles incarnaient la majesté royale. Murielle Gaude-Ferragu redonne ici une mémoire à ces reines oubliées et s'interroge sur la véritable nature de leur pouvoir au sein de la cour et du royaume de France.
Lorsque la France s'effondre en 1940, Churchill fonde le Special Operations Executive (SOE). Cette armée secrète doit infliger des pertes aux Allemands, créer des réseaux de résistance et informer Londres des mouvements de l'ennemi. Il faut ainsi former des agents bilingues capables de sauter en parachute, de tuer, de faire sauter des ponts... Adolescente, Noreen Riols, qui parle couramment français, est expédiée dans un bâtiment de Baker Street. Sans le savoir, elle vient d'atterrir au QG du SOE. Recrutée à la section F, elle va travailler deux ans sous les ordres du colonel Buckmaster et servir d'appât, faire passer des messages... Aujourd'hui, seule survivante de la section F, Noreen se souvient de ces années. Aimables, humoristiques et terrifiants à la fois, ces souvenirs sont l'oeuvre d'une femme aussi exceptionnelle que modeste.
« Pour vivre avec un monstre sacré de la politique, un monstre d'égoïsme, d'ambition et d'orgueil, il faut un tempérament de feu. Lorsqu'à Blenheim, le château de ses ancêtres Marlborough, Winston Churchill la demande en mariage, la blonde, belle et sportive Clémentine Hozier (1885-1977) ne doute pas de relever le défi. Mais la bonne société anglaise se demande pourquoi le flamboyant ministre s'est mis en tête d'épouser une jeune fille qui n'a pas plus de fortune que lui. Ce mystère s'appelle l'amour...» Londres, mars 1908 : Clementine Hozier et Winston Churchill se rencontrent à un dîner où ni l'un ni l'autre ne voulaient se rendre. Leur coup foudre est à l'origine d'un étonnant roman d'amour qui va durer près de soixante ans. Ensemble, ils ont eu cinq enfants. Alors que les femmes de chefs d'état ont tant de mal à trouver la mesure entre effacement et influence, dès le jour de son mariage, à 23 ans, Clementine tient sa juste place. Elle restera toujours incroyablement fidèle à ses convictions, ses certitudes, ses ambitions. De la légende Churchill, elle a connu tous les secrets, les ombres, les vérités derrière le mythe. Tout ce que l'histoire ne saura jamais et qu'elle a voulu cacher. Parce que dès le premier jour, imperturbable et fière, elle n'a cessé de croire en lui. Pour vivre avec ce monstre sacré de la politique, il fallait un tempérament d'acier.
Fruit d'une longue enquête, cette biographie trace le portrait d'une femme ardente dont le destin exceptionnelse confond avec l'histoire tragique du XXe siècle.
Un psychanalyste et un physicien, un austère Nobel et un amuseur public, un poète et un ethnologue, un dictateur et un héros, et combien d'autres duos, étonnants et détonants, qui n'auraient jamais dû se former si le hasard n'y avait mis sa patte en espiègle directeur de casting.
Einstein et Freud : l'un méprise l'autre et l'autre jalouse le premier. Marilyn Monroe et Brigitte Bardot s'épient en concurrentes. Proust et Joyce s'ignorent ostensiblement. Mohammed Ali défie les Beatles. Le prince de Ligne vient piller les souvenirs coquins de Casanova. T. S. Eliot vexe Groucho Marx. André Breton et Claude Lévi-Strauss entament une relation au long cours...
Incroyables rencontres où l'on voit nos couples de héros s'admirer, se bouder, s'aimer ou se disputer.
Douze incroyables rencontres. Douze romans vrais.
Groucho Marx et T.S. Eliot, les Beatles et Mohammed Ali, le prince de Ligne et Casanova, Brigitte Bardot et Marilyn Monroe, Marcel Proust et James Joyce, Germaine de Staël et Napoléon, André Breton et Claude Lévi-Strauss, Albert Einstein et Sigmund Freud, Théophile Gautier et Charles Baudelaire, Francisco Franco et Charles de Gaulle, Auguste Piccard et Hergé, Henry Stanley et David Livingstone.
Durant plus d'un siècle et demi, l'empire colonial français fut un espace de contacts entre les religions du Bassin méditerranéen. Comment instaurer leur coexistence ? Comment réguler les relations entre islam, confréries musulmanes, chrétiens et juifs ?
Cet ouvrage retrace l'histoire des pratiques mises en oeuvre au coeur de l'empire colonial français. Il raconte la découverte de l'islam au début du XIXe siècle, les aléas de la protection des chrétiens d'Orient, la relation au judaïsme, les missions et la politique du « royaume arabe ». Pierre Vermeren analyse la manière dont la République laïque a piloté les religions et les réactions suscitées en Afrique du Nord, notamment la montée du salafisme. Il montre combien cet héritage pèse aujourd'hui et nous permet d'appréhender les problèmes auxquels notre société laïque est très durement confrontée.
Madame Élisabeth, soeur cadette de Louis XVI, meurt à trente ans sur l'échafaud le 10 mai 1794. Dans ce portrait absolument neuf, elle apparaît dans le tumulte de la Révolution, plus résolue et déterminée que son frère - preuve qu'elle était dotée d'un véritable sens politique. Très jolie, remarquablement intelligente, mathématicienne de haut niveau, dotée d'un caractère affirmé, Elisabeth, après l'échec de plusieurs projets de mariage, décide de vivre à sa guise dans un cercle choisi partageant son goût de la retraite et de l'action caritative. Critique muette des manières de la reine, ce choix l'isole au sein de la Cour, et même de la famille royale. Lorsque la Révolution éclate, elle choisit pourtant de rester près de Louis XVI, qu'elle juge trop faible. Elle est aussi sans illusion sur sa propre influence, contrecarrée par la jalousie de Marie-Antoinette. Au coeur d'un réseau de renseignement contre-révolutionnaire, elle essaie d'empêcher la catastrophe. En s'appuyant sur la correspondance de la princesse, celle de ses amis, les mémoires du temps, Anne Bernet débarrasse, pour la première fois, Madame Elisabeth de l'imagerie pieuse qui occulta sa personnalité.
Sans Mahomet, Charlemagne n'aurait jamais été empereur. De quand date vraiment la chute de Rome ? Pourquoi passe-t-on de l'Antiquité au Moyen Âge ? À ce vieux débat, Henri Pirenne apporte une réponse révolutionnaire.
Au VIIe siècle, la disparition du monde romain n'est pas le fait des invasions germaniques, mais de l'incursion de l'islam en Méditerranée, un nouveau pouvoir qui interrompt les échanges pluriséculaires entre Orient et Occident. Isolés, la papauté et le monde franc ont été contraints de se recomposer en chrétienté autonome.
Adulée ou contestée, cette étude fondatrice, devenue un classique, alimente aujourd'hui plus que jamais le débat.
Dans l'esprit qui a fait le succès de son site Nota Bene, Benjamin Brillaud, mêlant sérieux des informations et humour, s'attaque ici aux quinze pires batailles de l'histoire, de l'Antiquité à nos jours.
Au Ve siècle avant notre ère, les Perses débarquent à Marathon où ils seront écrasés par une armée athénienne bien moins nombreuse ; au début du XIVe siècle, Philippe le Bel lance la crème de l'armée française à Courtrai pour mater la rébellion, composée d'artisans sous-équipés, qui décime l'essentiel de la noblesse du royaume ; durant la Seconde Guerre mondiale, neuf chasseurs alpins français résistent héroïquement à plusieurs milliers de soldats italiens.
Ordres mal transmis, infériorité numérique fl agrante, conditions climatiques désastreuses... Ce livre reconstitue ces batailles désespérées ou incongrues qui ont marqué notre mémoire par leurs issues inattendues.
La pensée stratégique occidentale peine à définir une ligne d'action crédible face aux « nouvelles conflictualités » : elle est écartelée entre la tentation du tout-technologique et la fascination pour les approches venues de la sociologie, de l'anthropologie, de l'ethnologie, etc. Or, la technique n'est qu'un facteur de l'équation stratégique et les sciences sociales, certes indispensables, ne sauraient se substituer aux connaissances militaires fondamentales. Ces connaissances sont au coeur du présent ouvrage. La guerre reste le « caméléon » dont parlait Clausewitz : sous des apparences toujours évolutives, son essence ne change pas.
Les auteurs de ce livre prolongent ici leur enseignement à l'École de guerre. Leur contact permanent avec les armées les fait bénéficier d'une information inégalée sur les évolutions stratégiques en cours. Leur formation d'historiens de la stratégie et des relations internationales leur permet de replacer ces évolutions dans la longue durée d'une réflexion jalonnée par les écrits de Sun Tzu, Thucydide, Machiavel, Napoléon, Clausewitz, Foch, Douhet, Lawrence, Liddell Hart, De Gaulle, et bien d'autres encore.
Qui fut Marie-Amélie, la dernière reine de l'histoire de France, épouse du « roi des Français » Louis-Philippe ? Derrière l'image d'une femme discrète se cache en réalité celle d'une souveraine intelligente, ambitieuse, courageuse et pragmatique qui, malgré ses doutes, fit le pari de l'orléanisme afin de sauver la monarchie et refaire l'unité du pays.
Née en 1782 à Palerme, fille de Ferdinand Ier, roi des Deux-Siciles, nièce de Marie-Antoinette et tante de l'impératrice Marie-Louise, la reine Marie-Amélie reste assez largement méconnue des Français. Or, celle que Talleyrand considérait comme « la dernière grande dame d'Europe » montra aux heures décisives de sa vie - en 1809 lorsqu'elle épousa le duc d'Orléans, en 1830 lorsqu'elle monta sur le trône, en 1848 lorsqu'elle fut contrainte à l'exil - combien elle était davantage qu'une épouse aimante et soumise, qu'une mère attentive et soucieuse, qu'une chrétienne fervente.
Sacrifiant sa tranquillité et certaines de ses convictions au projet de son mari - celui d'une monarchie constitutionnelle, désormais la seule possible après l'échec de la Restauration -, Marie-Amélie, mère de dix princes et princesses, fut le centre de cette nouvelle dynastie qui prétendit refermer le cycle des révolutions. L'échec du régime de Juillet ne doit pas faire oublier l'ambition de son pari. Avec sa mort en 1866, c'est une certaine idée de la France et de la royauté qui disparut, ouvrant la voie à la République.
Se fondant sur de nombreuses sources inédites et sur une immense correspondance privée, Raphaël Dargent dresse le portrait renouvelé de la dernière reine, lui donnant enfin sa véritable dimension politique.
130 « lettres de Drancy » réunies dans ce livre.... Il y a là des messages familiaux exprimant tout à la fois :
L'angoisse, l'incompréhension et les interrogations des internés, des informations sur leur vie quotidienne, des mots de tendresse et d'espoir, des appels à l'aide, des déclarations d'amour, et presque toujours, des encouragements...
27 mars 1942, jeté du premier convoi Drancy-Auschwitz : « Ma très chérie. Nous voici en route pour X.
Aucune idée. Tous les tuyaux circulent, Allemagne, Pologne aussi bien que Pyrénées. On verra bien... Ça peut être très long, mais on reviendra. Je ne crains qu'une seule chose, c'est de vous voir nous rejoindre. Le reste n'est qu'une aventure qui doit être supportable sans gros dommage. Au revoir, mon amour. Je vous embrasse tousquatre très très tendrement.Jean. » Ce recueil de 130 lettres témoigne de l'internement et de la déportation des juifs en France entre 1941 et 1944. Une persécution dont l'été et le printemps 1942 constituent le tournant, avec la rafle du Vel d'Hiv et les premiers convois vers Auschwitz. Les internés, leur famille, de simples témoins disent leurs angoisses, leurs préoccupations quotidiennes, leur incompréhension. Ils tissent un récit à plusieurs voix, issues de la France entière, et convergentvers le camp de Drancy, antichambrede la déportationet de l'extermination.