Pourquoi raconte-t-on des salades ou coupe-t-on la poire en deux ? L'herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs ? Qu'est-ce au juste que ce mystérieux pot aux roses qu'on cherche à découvrir ?
Comme la terre, qui recèle tant de richesses, la langue française a l'art de cultiver les secrets, les trésors. Et quand c'est Stéphane Marie qui se charge de les « exhumer » (au sens propre, sortir de terre), c'est sûr, on en prend de la graine sans jamais faire chou blanc... Lancer des fleurs à un maître du jardinage, c'est le bouquet... En même temps, il en a dans le ciboulot ! Jugez plutôt.
RACONTÉES PAR NATHALIE GENDROT Romancière et dramaturge, elle a collaboré, avec Alain Rey, à plusieurs ouvrages sur la langue parus au Robert.
AVEC LA PARTICIPATION DE STÉPHANE MARIE Animateur de l'émission Silence, ça pousse ! sur France 5 et auteur de nombreux ouvrages sur le jardinage.
Capitale de la modernité qui se réinvente sans arrêt, Babel capitale des étrangers, ville-cinéma, ville de la démesure et des inégalités, Serge July, pour qui s'immerger dans cette ville est un besoin, nous propose son portrait de New-York.
Je suis un parisien né dans la reine des villes horizontales, une ville qui a chevauché les siècles, chargée d'histoire et de culture. Et depuis un demi siècle j'ai besoin d'aller me plonger dans le prototype new yorkais de la ville verticale, la capitale de la modernité et de son invention au XXe siècle et qui le demeure toujours au XXIe, parce qu'elle se réinvente sans arrêt, ne cesse d'innover et de créer. S'immerger dans New York, c'est un besoin.
Babel existe et s'appelle New York, la capitale des étrangers : la seule métropole au monde construite par des étrangers qui se sentent plus chez eux que dans leur pays d'origine. C'est aussi la capitale exemplaire des métis nés au fil des générations, dans la douleur et dans la lente dilution des multiples communautés.
New York est aussi la capitale des inégalités: celle des milliardaires et à l'opposé c'est souvent une ville du tiers monde.
New York c'est la ville-cinéma: on connaît toutes ses rues, ses travers, ses tribus, même si on n'y a jamais mis les pieds: des téléfilms, des séries et des long métrages nous les rendent familiers depuis les origines du 7e art. Et sa littérature, comme sa peinture, comme ses performances est à son image, dure et extrême. La démesure est la mesure de base des new yorkais : pour la réalité comme pour les sentiments et les émotions.
Le dictionnaire amoureux de New York c'est une somme d'histoires singulières mais toutes extraordinaires, des vies et des portraits enchevêtrés de créateurs et de leurs oeuvres, cinématographiques, littéraires et musicales, mais aussi financières et industrielles. Je raconte les histoires que j'aime, merveilleuses, dramatiques, horribles ou tragiques, celles des femmes et des hommes qui en sont les héros et qui composent mon portrait de New York. Serge July